mercredi 2 mars 2011

Sucrerie : Le mystère du ma fi !


La troupe Bankoulélé sur scène 

Ce week-end, on fêtait l’anniversaire d’un ami qui m’est très cher et pour l’occasion, il a invité ses amis les plus proches. Au menu, accras de morue, féroces de giromon aux hareng-saur, bokits poulet ou morue ont plu sur les invités qu’un verre de punch empêchait de dire non. Très antillais vous me direz jusque là sauf qu’à un moment, les chantres de la macoumerie sont arrivés et ça a été une profusion de "ma fi" par ci, "ma fi" par là.
Assez embarassant parce que
1)      à part les deux filles qui étaient présentes, il n’y avait que des mecs
2)      tout homo ne se considère pas comme une « fille » parce qu’il couche avec des mecs
3)      le « ma fi » est très utilisé par les makrelles qui passent leurs journées à surveiller les gens
Déduction rapide : les makoumè sont-ils des «makrelles » undercover ?
A noter qu'on a le même phénomène dans le marais aussi avec le mot « copine ».
Il ne se passe pas une semaine sans que j’entende des potins de gens qui dévoilent sans fard la vie de personnes avec lesquels ils ont eu quoi que ce soit à faire : rencontre fortuite dans la rue, collé-serré en boîte, a vu passer devant le dépôt, etc.
Passons pour le makrellage, tout le monde fait ça à différents degrés.
J’ai donc demandé à mon ami pourquoi ils faisaient ça et il m’a dit : « aux Antilles, un garçon qui sort avec un autre garçon est considéré comme une fille. ». A vrai dire, certains homos ressemblent beaucoup à des filles mais je ne suis pas sûr qu’ils se considèrent tous comme des filles par contre.
Je cherche toujours une réponse alors je suis preneur de toutes les théories.
En tout cas, on pourra toujours compter sur les pro-« ma fi »-ens pour nous sortir des histoires cocasses et des expressions maison qui mettent l’ambiance. 
Finish en beauté pour cet après-midi avec chaudeau et mont-blanc coco. Check it out : 



Damian Cham